Je viens de terminer les missions principales. Je sais pas s’il reste des trucs après, mais honnêtement ? Je prie pour que non. L’histoire ? Un gouffre narratif. Un abîme existentiel. J’ai vu des épisodes de Dora l’exploratrice avec plus de cohérence. À part les deux dernières missions qui tentent vaguement de faire genre “ça y est, c’est épique” — c’est creux. Mais genre, du vide quantique. Les autres extensions avaient un cap, une direction, un semblant de boussole narrative. Ici ? C’est comme si Bungie avait jeté un sac de scénarios à moitié écrits en l’air et collé les pages entre elles avec du jus de Vex. Et si t’as pas joué la saison précédente ? Bah tu captes rien. RIEN. C’est comme arriver au milieu d’une série allemande avec les sous-titres en grec. Et les missions ? C’est du niveau "Va rallumer le disjoncteur, tue l’Esprit Machin-Bidule qui l’a coupé, bisous". Répète 5 fois. Tu gagnes une grenade. Heureusement, il y a des cinématiques. Trois. Oui, trois. Trois pauvres cinématiques qu’on te balance sans contexte, sans buildup, sans logique. Y’en a une avec Ikora qui arrive comme un jumpscare narratif. BAM, elle est là, elle pleure peut-être ? On sait pas. Et on s’en fout. C’est pas une histoire, c’est un PowerPoint qui a crashé au milieu de la réunion. Le méchant ? Oh, mais le méchant. Un génie de l’écriture. On dirait un boss secondaire coupé au montage de Borderlands 3, mais sans les blagues. Une espèce de méchant qui te parle comme s’il faisait un podcast mais sans micro. Y’a un petit clin d’œil sympa à Destiny 1, mais il est planqué dans un bête assaut. Tu sens bien qu’ils l’ont écrit le vendredi à 17h55, entre deux cafés froids et un “tant pis, ça passera”. Et Ghost, mon brave Ghost... Tu sens que Bungie a voulu le rendre pédagogique, au cas où ce serait la première expérience de quelqu’un. Résultat : c’est devenu Dora l’Explorateur des ténèbres. “Mais comment la voix du vilain peut-elle sortir d’un autre Déchu ?” C’est simple, Ghost : MAGIE COSMIQUE ET LA FERMETURE TA GUEULE. Et arrête de m’expliquer des mécaniques comme si j’étais un enfant de 4 ans qui découvre les boutons. Parlons gameplay. Lightfall ? Fun. The Final Shape ? Plutôt solide. Ce truc ? C’est une épreuve de l’âme. Une traversée du désert. Un test de ta patience, de ta foi, de ta volonté de ne pas désinstaller Destiny et de partir vivre dans une yourte. Les nouvelles mécaniques sont une torture. Pas dans le sens “c’est difficile”, non non. Dans le sens “t’as l’impression de faire la vaisselle pendant un combat de boss”. Le pire, c’est cette espèce de boule à buff. Tu dois la choper, la trimballer, te coincer dans une porte, ramper dans un tuyau en vue FPS flinguée, puis marteler un bouton comme si t’essayais de ranimer ton Tamagotchi de 1998. Tout ça pour charger une borne. Et tu refais ça. Encore. Et encore. En plein combat. Pendant que des mobs t’agressent. Avec un timer. C’est pas du gameplay, c’est une expérience sensorielle punitive. Et c’est pas genre “bon, juste pendant les puzzles”. Non. C’est dans TOUS les combats de boss. Trois fois par fight, tu dois tout arrêter, courir chercher des machins, activer des bidules, et espérer que le boss n’ait pas déposé un CV pendant que t’étais occupé. Je te jure, à la fin, je luttais pour rester éveillé. C’est pas un DLC, c’est un somnifère. Et Kepler… ah, Kepler. Kepler, c’est le résultat d’un vomi d’architectures mélangées. T’as du Tangled Shore, des ruines Déchues, des structures Vex, des vaisseaux Déchus, et même des bouts de Titan collés là comme un fond d’écran cassé. On dirait un générateur de map automatique qui a tourné tout seul un samedi soir. Même le ciel est moche. Bungie, c’est littéralement votre seule spécialité, ça : faire des endroits qui défoncent visuellement. Et là ? Vous avez raté LE SEUL TRUC que vous ne ratez jamais.